Tout est bien qui finit bien — pouvait-il seulement en être autrement ? L'émotion ruisselle de ce happy end, à l'instar de la musique d'Horner qui joue sans retenue sa plus belle carte mélodramatique. On n'oubliera pas pour autant l'envers loin d'être idyllique du rêve américain, les nouveaux "homeless" venus des quatre coins du monde, toute une communauté de malheureux hères sur lesquels Don Bluth pose un regard triste et embué. Horner, saisi lui aussi par le spectacle des enfants des bas-fonds, pelotonnés les uns contre les autres dans le froid pluvieux de la nuit, ne peut guère que leur chanter une berceuse de toute la délicatesse de ses bois finement ouvragés.