C'est LA grande scène de son film, celle-là même pour laquelle il s'est battu bec et ongles, jusqu'à expédier sciemment un happy end alternatif réclamé par les producteurs, qui durent bien renoncer à leur apothéose tout sourire en voyant la tronche du résultat... Or donc, Corbucci se fait violence, évacue les facilités techniques dont il était coutumier et signe rien de moins que l'une des plus mémorables conclusions de l'histoire du western. Morricone ne pouvait pas faire moins, et, s'abîmant tout entier dans une intense veine mélodramatique, tire des larmes sans donner à aucun instant le sentiment traître d'une attrape lacrymale.