L’épidémie de coronavirus traverserait "une période de stabilité" selon l’OMS. En France, un dépistage est en cours sur les personnes ayant été en contact avec les cinq vacanciers britanniques infectés par le virus dans une station de Haute-Savoie : les premiers tests sont négatifs. Mais à l’autre bout du monde, 66 nouveaux cas ont été détectés ce lundi à bord du navire de croisière Diamond-Princess, en quarantaine dans le port de Yokohama depuis plusieurs jours. Si le virus se stabilise en Chine, risque-t-il de continuer à se propager ailleurs ? Aujourd’hui, le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé a tweeté : "Il y a eu des cas inquiétants de propagation du 2019-nCoV par des personnes sans antécédents de voyage en Chine". Ne voyons-nous que la "partie immergée de l’iceberg" comme il le suggère ?
La gestion politique et sanitaire de l’épidémie de coronavirus par le régime de Pékin est allègrement commentée. Depuis décembre, Xi Jinping et son gouvernement s’échinent à montrer leur capacité à contrôler la crise – en construisant des hôpitaux en un temps record, en plaçant des millions de personnes en quarantaine – pourtant le pays déplore désormais 908 morts et 40 171 personnes infectés. Le pouvoir chinois avait certes pris 10 jours avant que l’OMS ne décrète l’urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier. Le directeur général de l’organisation a vanté la "transparence" et la "rapidité" de la Chine dans cette crise. Pourtant, dimanche soir, l’organisation a décidé d’envoyer une équipe d’experts sur place pour enquêter. Et obtenir le feu vert du gouvernement chinois n’a pas été une mince affaire !
Dans le pays, des citoyens chinois commencent à élever la voix contre le pouvoir central. Vendredi, la mort du médecin lanceur d’alerte Li Wenliang des suites du virus a beaucoup ému, d’autant plus qu’en premier lieu, la police avait accusé le jeune ophtalmologue de "diffuser des rumeurs". D’autres médecins comme lui avaient été arrêtés avant que les autorités ne rétropédalent. Aujourd’hui, c’est la disparition du reporter chinois Chen Qiushi qui interroge la population.
Depuis plus de trois semaines, la deuxième puissance économique mondial tourne au ralenti. Congés prolongés, usines fermées, restrictions de déplacement : de nombreux sites industriels sont à l’arrêt à Wuhan. Les patrons d’enseignes étrangères implantées sur ce territoire s’inquiètent, comme ceux du secteur automobile français, très présents dans la région. "Pour ce trimestre, il y aura très probablement des conséquences négatives", a déclaré Kristalina Georgieva, la patronne du Fonds monétaire international (FMI).
Y a-t-il encore un risque de contagion mondiale ? Atteint-on le pic de l’épidémie ? Le régime politique chinois va-t-il pâtir de sa gestion de crise ?
Invités :
• Valérie Niquet, maitre de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique.
• Antoine Bondaz, enseignant à Sciences Po.
• Daniel Levy-Bruhl, épidémiologiste – Santé publique France.
• Carine Milcent, professeure associée à l’École d'économie de Paris, spécialiste du système de santé chinois.
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air.
Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions